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Rossi ne pilotait pas. Il dansait.
Ainsi, ce n’est pas seulement un champion, c’est un phénomène. Une âme rebelle enveloppée de jaune fluo. Une sorte de comète qui a traversé l’histoire du MotoGP en traçant une route hors des lignes.
À une époque dominée par les chiffres et la technologie, Valentino Rossi a redonné un cœur à la vitesse. Il a humanisé les moteurs, donné un visage au mythe et montré qu’on pouvait rester soi-même tout en gagnant tout.
Barry Sheene : le rebelle chromé qui roulait plus vite que la mort
Graham Hill : le gentleman volant à la moustache légendaire
Tavullia, le berceau d’une légende
Aussi, tout commence à Tavullia, petit village italien où un jeune blondinet observe son père, Graziano Rossi, courir sur circuit. Très tôt, il comprend que la moto n’est pas un simple véhicule, mais un prolongement de l’âme.
À quatorze ans, il domine déjà le championnat italien. Dix-sept, il entre en Grand Prix. Dix-huit, il devient champion du monde 125cc. Et ensuite, tout s’accélère.
Un palmarès hors du temps
Valentino Rossi, c’est :
- 9 titres de champion du monde
- 115 victoires en Grand Prix
- 235 podiums
- Le seul pilote à avoir gagné en 125cc, 250cc, 500cc et MotoGP
- 26 saisons à plus de 300 km/h
Mais les chiffres ne définissent pas Rossi. Ce sont les émotions qu’il déclenche.
Le style Rossi, du génie pur
Son pilotage ressemblait à du jazz : improvisation maîtrisée, courbes millimétrées, déhanchements devenus icônes, contre-braquages d’école. Rossi n’était pas un simple pilote, il était un dompteur d’instincts, capable de transformer une moto capricieuse en arme élégante.
Et puis, il y avait tout le reste :
- Ses célébrations uniques
- Son numéro 46 devenu symbole
- Ses casques toujours différents
- Son sens du spectacle, entre espièglerie et panache
Rivalités et respect, l’essence du MotoGP
Rossi n’a pas seulement gagné des courses, il a créé des rivalités inoubliables : Max Biaggi, Sete Gibernau, Jorge Lorenzo… et Marc Márquez, dans l’une des oppositions les plus intenses du sport.
Mais même au cœur des tensions, Rossi restait Rossi : un provocateur bienveillant, jamais haineux, toujours joueur.
Le cerveau plus que les gaz
Ce qui le distingue, c’est aussi son intelligence de course. Rossi lisait une course comme un maître d’échecs, anticipant les mouvements, économisant les pneus, piégeant au dernier virage.
On disait souvent :
“Les autres pilotent. Rossi manipule le temps.”
La VR46, transmettre plutôt que disparaître
Quand certains disparaissent après leur carrière, Rossi ouvre une académie, une équipe, une famille. La VR46 Riders Academy est devenue la grande pépinière italienne : Bagnaia, Bezzecchi, Morbidelli… tous formés sur ses terres.
Rossi n’a pas juste gagné. Il a construit l’avenir.
Après les motos, une nouvelle vie en voiture

Depuis 2022, Rossi roule en GT3 avec Audi puis BMW. Et là encore, il impressionne. Pas seulement par ses performances, mais par son envie intacte, son respect du sport et sa capacité à se réinventer.
À plus de quarante-cinq ans, il ne cherche pas à revivre son passé : il trace une nouvelle route.
Le cœur d’un peuple
Valentino Rossi, c’est l’homme qui faisait pleurer les paddocks, rire les tribunes et vibrer même lorsqu’il finissait huitième. Dans un sport dominé par les machines, il a remis l’humain au centre.
Les fans l’aiment parce qu’il leur ressemble : il tombe, il se relève, il rit, il doute, il vit. Et il dit souvent :
“Je suis un mec normal. Mais j’ai eu une vie exceptionnelle.”
Valentino Rossi pour toujours
James Hunt : l’aristocrate sauvage qui a mis le feu à la Formule 1
Dan Gurney : le géant élégant qui a tout inventé sans jamais le crier
Il n’y aura jamais un autre Valentino. Et pourtant, dans chaque enfant qui peint un 46 sur sa mobylette, dans chaque pilote qui lève la roue pour le plaisir, il est encore là.
Il ne fallait pas seulement regarder ses courses. Il fallait les vivre. Et même retraité du MotoGP, il nous inspire toujours.


