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Il ne courait pas pour les projecteurs, mais pour l’excellence. Tom Kristensen est la légende silencieuse, l’homme qui a dominé Le Mans comme personne. Pas champion du monde de F1, rarement au centre des médias, mais toujours au centre du plus grand défi du sport automobile, encore et encore, pendant deux décennies.
Les débuts d’un Danois discret
Né en 1967 à Hobro, au Danemark, Kristensen grandit dans une famille passionnée de sports mécaniques. Très tôt, il développe un pilotage propre, intelligent et d’une constance rare. Il progresse en karting, en monoplace, en F3, en Allemagne et au Japon. Il rêve de F1, comme tous, mais sa destinée se trouve ailleurs.
1997, la révélation Le Mans
En 1997, il arrive au Mans comme remplaçant de dernière minute chez Joest Racing. Première participation, première victoire. Et rien n’est dû au hasard. Tom comprend la course, gère les rythmes, la nuit, les pneus, le trafic. Il possède ce sens de l’endurance que d’autres mettent des années à maîtriser.
Barry Sheene : le rebelle chromé qui roulait plus vite que la mort
Graham Hill : le gentleman volant à la moustache légendaire
Neuf victoires, un record éternel
- 9 victoires aux 24 Heures du Mans
- Années gagnantes, 1997, 2000 à 2005, 2008, 2013
- 6 victoires consécutives, un exploit unique
- 6 victoires aux 12 Heures de Sebring
- Plus de 180 courses d’endurance
- Titres en ALMS et FIA WEC
Aucune polémique, aucune faute majeure, aucun égocentrisme. Un maître humble.
L’homme Audi
Kristensen est indissociable d’Audi. Avec les R8, R10 TDI, R15 et R18, il devient le symbole de la domination technologique de la marque. En outre, le champion travaille au plus près des ingénieurs, perfectionniste absolu, professionnel total. Dans son sillage, ce dernier élève le niveau de toute une équipe.
Le style Kristensen, intelligence et régularité
Tom, c’est la tête froide. Pas de risques inutiles. Il roule à 99,5 % pendant 24 heures, sans jamais dévier. Il anticipe, gère, économise, accélère quand il faut. Pour lui :
« L’endurance, ce n’est pas l’attaque. C’est l’harmonie entre l’homme et la machine. »
Son art, c’est la nuit, le trafic, le relais parfait, la gestion psychologique du groupe.
Le coéquipier parfait
D’ailleurs, il partage le volant avec les meilleurs, Capello, McNish, Biela, Pirro, Tréluyer, Duval. Tous disent la même chose :
« Tom, c’est le patron. Mais il ne le fait jamais sentir. »
De surcroit, il rassure, il fédère, il porte l’équipe. Un leader naturel.
Après la course, le mentor
- Ambassadeur Audi Sport
- Président de la Commission Pilotes FIA
- Consultant pour jeunes talents
- Présence annuelle au Mans comme conseiller et observateur
Un gentleman respecté comme un sage, parce qu’il a toujours livré sans jamais trahir.
Une légende à part
James Hunt : l’aristocrate sauvage qui a mis le feu à la Formule 1
Dan Gurney : le géant élégant qui a tout inventé sans jamais le crier
Kristensen n’a jamais cherché les drifts ou le spectacle. Aussi a-t-il fait respecter l’endurance. De plus, le pilote a montré que la vraie performance, ce n’est pas le panache, mais la constance, la rigueur, la vision. Ainsi, il a transformé Le Mans en royaume personnel, avant d’en sortir avec la même humilité qu’il y est entré.
Tom Kristensen : la grandeur tranquille
Tom Kristensen est le maestro de l’endurance, l’homme qui a fait des 24 Heures du Mans un art sacré. D’ailleurs, le pilote n’a jamais cherché la lumière, il l’a trouvée dans la nuit. Et quand on parle du Mans, un nom revient toujours, un seul, Tom Kristensen.
