Sébastien Ogier : l’autre roi devenu roi tout court

Sébastien Ogier a forgé sa légende face à l’ombre de Loeb, devenant un stratège implacable et l’un des plus grands pilotes de rallye.

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

On l’a longtemps comparé, aujourd’hui, on le célèbre. Sébastien Ogier n’a pas eu la lumière facile, il a grandi dans l’ombre écrasante de Loeb. Plutôt que fuir, il a affronté, course après course et saison après saison, construisant son propre trône, pierre par pierre.

Moins flamboyant que McRae, moins dominant que Sébastien Loeb, pourtant il a su devenir l’un des plus grands pilotes de rallye de tous les temps.

Des Hautes-Alpes à l’élite mondiale

Né en 1983 à Gap, Ogier découvre le rallye sur les routes sinueuses des Alpes françaises. D’ailleurs, ce dernier remporte la Coupe Peugeot 206 en 2007, puis le Championnat du monde Junior en 2008. Sa progression est fulgurante.

Barry Sheene : le rebelle chromé qui roulait plus vite que la mort
Graham Hill : le gentleman volant à la moustache légendaire

Très vite, le nom de Loeb plane au-dessus de lui, même nationalité, même discipline, mêmes ambitions. Mais Sébastien Ogier n’en démord pas. Son objectif : s’imposer par la performance.

Le palmarès d’un géant

Sébastien Ogier, c’est :

  • 8 titres de champion du monde WRC, de 2013 à 2018, puis 2020 et 2021
  • 60 victoires en WRC
  • Plus de 100 podiums
  • Des triomphes avec Volkswagen, Ford M Sport et Toyota

Régularité, précision, résilience, il devient le deuxième pilote le plus titré de l’histoire, derrière Loeb, mais dans un contexte plus ouvert et plus imprévisible.

Le style Ogier, le cerveau au volant

Ogier ne prend pas de risques inutiles, il ne cherche pas à briller, le champion cherche à gagner. Ainsi, il lit la route avec la précision d’un ingénieur, anticipe météo et pièges, garde son calme dans les pires conditions.

Comme il le dit lui-même :

« Je n’ai pas besoin d’être spectaculaire, j’ai besoin d’être efficace. »

L’homme des duels

Ogier s’est construit dans l’adversité :

  • Contre Sébastien Loeb, avec qui il partage l’équipe Citroën en 2011 (avant d’en être écarté)
  • Contre Latvala, Neuville, Evans, Tänak, Rovanperä

Contre les critiques, aussi, ceux qui le trouvaient trop froid, trop « robotique »

Mais chaque fois, Ogier répond sur la route, et par des titres.

Le globe trotteur de la victoire

Ogier a gagné partout, avec tout le monde. Avec Volkswagen, il domine de 2013 à 2016. Chez M Sport Ford ? Le pilote décroche des titres malgré des moyens limités. En arrivant chez Toyota, il confirme encore, au sommet.

Ogier
Getty Images

Il porte chaque équipe, comme Prost ou Schumacher, un meneur autant qu’un virtuose.

Le pilote zen, père et stratège

Calme, réfléchi, posé, Ogier parle peu, mais bien. Il se retire partiellement du championnat en 2022 pour sa famille, tout en continuant quelques rallyes qu’il gagne encore.

Il laisse derrière lui une trace propre, sobre et profonde.

L’ombre de Loeb effacée par la lumière des titres

James Hunt : l’aristocrate sauvage qui a mis le feu à la Formule 1
Dan Gurney : le géant élégant qui a tout inventé sans jamais le crier

On a longtemps dit qu’il serait le second Sébastien. Aujourd’hui, il est un Sébastien à part entière, plus tactique, plus constant, moins spectaculaire peut être, mais tout aussi grand, et parfois plus complet.

Sébastien Ogier :  la science du rallye

Sébastien Ogier, c’est la force tranquille du WRC, un maître de la stratégie, un modèle de régularité et de lucidité dans un sport de chaos. Il ne cherche pas à faire rêver, il cherche à gagner. Et c’est exactement ce qu’il a fait, encore et encore.


Vous aimez cet article ? Partagez !