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Il n’était pas destiné à devenir une légende, il l’est devenu quand même. Dans le monde du sport auto, certains marquent les époques, d’autres les écrasent. Sébastien Loeb a fait mieux encore, il les a reprogrammées.
Neuf fois champion du monde des rallyes, recordman de tout, pilote touche à tout, il n’a jamais cessé d’étonner. Et même à plus de 50 ans, il continue, parce que pour Loeb, la passion ne prend pas sa retraite.
Du bâtiment au bitume
Né en 1974 à Haguenau, en Alsace, Loeb est d’abord électricien et gymnaste de haut niveau. Pas de piston, pas de grands sponsors, juste un génie du volant et une volonté implacable.
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Puis en 1998, il dispute la Coupe Peugeot et impressionne immédiatement. Il lit la route comme d’autres lisent une partition, il fait danser la voiture là où les autres se battent avec elle.
L’irrésistible ascension
En 2001, Loeb devient champion du monde Junior WRC. 2002, il rejoint Citroën à temps plein. 2003, il rate le titre pour un point. Et dès 2004, plus rien ne l’arrête.

2004 à 2012, une domination absolue
Sébastien Loeb, c’est :
- 9 titres de champion du monde WRC consécutifs, de 2004 à 2012
- 80 victoires en rallye mondial
- 120 podiums, plus de 900 scratchs, plus de 2 000 spéciales remportées
Son style n’est pas spectaculaire, il est chirurgical. Il roule à la limite sans jamais la franchir. Il ne glisse pas pour le style, mais parce que c’est la trajectoire la plus rapide.
Un cerveau derrière le casque
Loeb, c’est une intelligence mécanique exceptionnelle. Il ressent la voiture, comprend la météo, anticipe la surface, s’adapte au millimètre. Il parle avec ses ingénieurs comme un ingénieur lui-même.
On le compare souvent à Prost, mais Loeb sait aussi voler sur les bosses, avec une maîtrise unique.
Le pilote total
Après avoir conquis le rallye, Loeb ne s’arrête pas. En outre, ce dernier explore d’autres disciplines et brille partout :
- 24 Heures du Mans, deuxième en 2006
- WTCC avec Citroën
- Pikes Peak, record absolu en 2013 avec la 208 T16
- Rallycross, Dakar, X Games, Formule 1 en essai
- Extreme E et Championnat de France des circuits
À chaque fois, il performe, parce qu’il comprend tout, vite.
Une image simple, vraie, humaine
Sébastien Loeb ne crie pas, ne frime pas. Il gagne en silence. Et surtout, il se distingue par son calme et son application. D’ailleurs, il vit toujours dans l’Est de la France, avec sa compagne Séverine et sa fille Valentine.
Même ses adversaires l’adorent. Loeb, c’est le champion que tout le monde respecte.
Le duel avec Sébastien Ogier
Quand Ogier arrive, beaucoup pensent qu’il fera tomber Loeb. Mais Loeb n’essaie pas de défendre son trône, il observe, respecte, avance. Quand ils se retrouvent en course, le niveau grimpe d’un cran.
De fait, quand les deux Sébastien roulent, c’est toute la France qui vibre.
2022, le retour d’un roi
À 47 ans, Loeb revient en WRC pour une pige avec Ford M Sport. Et au Rallye Monte Carlo 2022, il gagne, devant Ogier, devant les jeunes, devant les doutes.
James Hunt : l’aristocrate sauvage qui a mis le feu à la Formule 1Dan Gurney : le géant élégant qui a tout inventé sans jamais le crier« Je roule pour le plaisir, mais le plaisir, c’est aussi de rester devant. »
Sébastien Loeb : la constance de l’exception
Sébastien Loeb est une anomalie, un champion qui n’a jamais changé, un homme de calme et de précision. En effet, il n’a pas besoin de drame, pas besoin de cris, il a le chrono. Aussi, cela suffit-il à faire de lui le plus grand pilote de rallye de tous les temps.


