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- Des baskets à la poussière : naissance d’un esprit libre
- Le virage qui a tout changé : l’entrée dans le rallye
- Gymkhana : la révolution du spectacle automobile
- La Hoonicorn : monstre sacré
- L’impact d’un homme, d’un style, d’une vision
- Une fin brutale pour Ken Block, un souvenir éternel
- Ce que Ken Block nous laisse
- En hommage à Ken Block : faites du bruit
Ken Block n’a jamais visé les podiums. Il visait les pupilles.
Quand les autres cherchaient à battre des chronos, Ken Block cherchait à graver des images. Dans le bitume, dans la fumée, dans nos têtes. Il n’était pas simplement un pilote. Il était un showman, un créateur de sensations, un réalisateur d’émotions mécaniques.
De fait, son histoire est celle d’un outsider devenu légende. Un passionné qui a prouvé qu’avec une idée folle, beaucoup de talent et un grain de folie, on peut changer une industrie entière.
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Des baskets à la poussière : naissance d’un esprit libre
Ken Block ne vient pas du monde de la course. Il vient du monde du skate, du snowboard, du streetwear, et surtout : de la créativité. En cofondant DC Shoes dans les années 90, il comprend vite comment l’image peut façonner une culture.
Mais ce qu’il cherche au fond, ce n’est pas seulement créer une marque : c’est créer du mouvement. Pas étonnant qu’il tombe amoureux de la vitesse. Et qu’il fonde, plus tard, une autre marque devenue mythique : Hoonigan. Une célébration de l’automobile rebelle. Une manière de dire : “voici le rugissement de ma liberté.”
Le virage qui a tout changé : l’entrée dans le rallye

Ken commence le rallye tard, à 37 ans. En quelques saisons, il impressionne : vitesses folles, glisses millimétrées, maîtrise hallucinante. Il se fait un nom en Rally America, puis s’attaque au WRC, au Global Rallycross et aux X Games.
Mais le plus important : il ne cherche jamais à faire comme les autres. Là où certains visent la coupe, lui vise la caméra. Là où d’autres veulent le silence du chrono, lui veut les cris d’un public en feu.
Et c’est là que tout bascule.
Gymkhana : la révolution du spectacle automobile
En 2008, il poste une vidéo intitulée « Gymkhana Practice ». Il y en aura dix ensuite. Et à chaque fois, un raz-de-marée.
Des millions de vues. Des drifts impossibles. Mais surtout, des voitures métamorphosées en dragons cracheurs de feu.
Pas sur circuit, non. Dans des ports, des aéroports, des villes entières. Ken ne conduit pas une voiture : il la fait danser. Ce n’est pas un sport. C’est un art.
La Hoonicorn : monstre sacré
Par ailleurs, parlons de la machine qui incarne son esprit : la Hoonicorn, une Ford Mustang de 1965 complètement réinventée.
- V8 6,7L biturbo
- 1 400 chevaux
- Transmission intégrale
- Un design brutal et sublime à la fois
C’est une œuvre de guerre. Une sculpture sur roues. Ainsi, chaque vis, chaque soudure est pensée pour une seule chose : la performance extrême au service du style.
Et quand Ken la pilote dans les rues, entre les bus, les pylônes et les buildings, c’est le monde entier qui retient son souffle. D’ailleurs, on ne regarde pas une voiture rouler. On regarde un pacte entre l’homme et la mort. Et la beauté qui en sort.
L’impact d’un homme, d’un style, d’une vision
Ainsi, Ken Block a cassé toutes les règles :
- Il a montré qu’un pilote pouvait être une star mondiale sans championnat.
- Il a prouvé que la culture automobile pouvait être virale, artistique, accessible.
- Il a construit une communauté de passionnés, pas seulement de voitures, mais de liberté, d’image, d’attitude.
Des dizaines de jeunes pilotes, de vidéastes, de préparateurs lui doivent leur vocation. Les marques ont compris qu’il fallait parler au cœur, pas juste au moteur. Les fans ont compris qu’il fallait oser, essayer, créer.
Une fin brutale pour Ken Block, un souvenir éternel
Ken est mort en janvier 2023, dans un accident de motoneige. Ironique, cruel, injuste.
Mais son héritage est indestructible. Ses vidéos sont toujours là. Ses idées roulent toujours.
Aussi, chaque fois qu’un gosse fait un drift en karting, chaque fois qu’un vidéaste rêve d’un plan fou avec une voiture lancée à 200, c’est Ken qui vit à travers eux.
Ce que Ken Block nous laisse
- L’audace de faire différemment
- Le courage de prendre des risques
- Le génie de l’image
- L’amour du moteur pour ses émotions, pas seulement sa puissance
Ken Block n’était pas un “YouTubeur auto”. C’était un réalisateur de sensations, un sculpteur de courbes, un pilote qui a fait de la route une scène.
En hommage à Ken Block : faites du bruit
Vous avez un rêve fou ? Ou alors, vous aimez une voiture trop chère, trop bruyante, trop impossible ?
James Hunt : l’aristocrate sauvage qui a mis le feu à la Formule 1
Dan Gurney : le géant élégant qui a tout inventé sans jamais le crier
Si vous avez envie d’écrire votre légende… Foncez.
Parce que c’est ce qu’aurait fait Ken. Et c’est ce qu’il nous a appris.


