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Il a tout vu, tout vécu et il est toujours là. Henri Pescarolo, c’est une légende brute. Casque vert, barbe épaisse, regard franc, une gueule, une voix, une passion. Il n’a pas toujours gagné, mais il n’a jamais cessé d’y croire. Et c’est peut-être ça, son plus grand exploit.
L’aviateur devenu pilote
Né en 1942 à Montfermeil, Pescarolo voulait d’abord voler. Étudiant en médecine, il bascule vers les sports mécaniques dans les années 60, explose en F3 puis en F2 et devient pilote d’usine chez Matra. À une époque où tout s’apprend sur le tas, au risque de tout perdre.
L’accident de 1969, la brûlure du destin
Lors des essais du Mans 1969, Pescarolo est victime d’un accident terrible. Sa voiture prend feu, il reste coincé, brûlé gravement au visage et aux mains. Les médecins pensent qu’il ne pilotera plus jamais. Il revient six mois plus tard, avec un casque spécial, des douleurs et une volonté de fer. À cet instant, il devient une légende.
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Une carrière riche et variée
- 57 Grands Prix de Formule 1 (Matra, March, BRM, Williams…)
- 33 participations aux 24 Heures du Mans
- 4 victoires au Mans (1972, 1973, 1974, 1984)
- Engagements en endurance, rallye raid, sport proto
- Près de 40 ans au plus haut niveau
L’un des rares pilotes à avoir traversé autant d’ères techniques, du V12 Matra au diesel Audi.
Le roi des Verts
Son casque vert mythique devient sa signature. De Matra à Porsche, de Rondeau à Peugeot, Pescarolo devient un pilier absolu du Mans. Il ne cherche pas les projecteurs, il veut se battre, comprendre, construire. Henri Pescarolo incarne la France du sport auto, courageuse et artisanale.
Pescarolo Sport, le combat d’un patron
Dans les années 2000, il fonde Pescarolo Sport pour revenir au Mans comme chef d’écurie. Avec peu de moyens, mais beaucoup de cœur, il défie Audi et Peugeot. Ses prototypes motorisés par Judd impressionnent par leur fiabilité et leur audace.
- Meilleure équipe non-diesel en 2005 et 2006
- Une victoire morale face aux géants
L’homme de transmission
Pescarolo, c’est un passeur. L’ancien pilote forme et conseille de jeunes pilotes, partage son expérience sans filtre. Il devient aussi commentateur TV, célèbre pour son franc-parler :
« Moi je ne suis pas un artiste. Je suis un artisan. »
Une figure humaine, une institution
- Une voix reconnaissable
- Une barbe mythique
- Une mémoire vivante du Mans
- Un amoureux de la mécanique
- Un homme droit, sans compromis
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Il est l’un des derniers grands, un pilier du paddock.
Henri Pescarolo : l’âme du Mans
Henri Pescarolo, c’est bien plus qu’un palmarès. C’est un héritage. Le courage de continuer, l’élégance de la technique, la fidélité à un rêve. Il n’a pas conquis le monde, il a conquis la durée. Et c’est peut-être encore plus fort.
