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Il ne calculait pas, il fonçait. Colin McRae n’a pas été champion du monde plusieurs fois, mais il a été champion des cœurs à chaque course. Avec lui, chaque spéciale devenait un show, chaque saut un défi, chaque virage une déclaration de guerre à la gravité.
McRae n’était pas un pilote académique, il était un pilote instinctif, furieux, inspirant. Lorsqu’il disait « If in doubt, flat out », en cas de doute, pied au plancher, ce n’était pas une phrase, c’était une philosophie.
L’enfant d’Écosse, né pour le rallye
Né en 1968 à Lanark, en Écosse, Colin est le fils de Jimmy McRae, quintuple champion britannique des rallyes. Très jeune, il pilote motos et voitures, non pas pour imiter son père, mais pour le dépasser.
Barry Sheene : le rebelle chromé qui roulait plus vite que la mort
Graham Hill : le gentleman volant à la moustache légendaire
À 17 ans, il court déjà en rallye local. À 21 ans, il devient pilote officiel. Dès ses débuts, il est clair que ce pilote, parfois jugé fou, est un génie de la glisse.
Le sacre de 1995, un roi écossais
En 1995, à 27 ans, McRae devient le premier Britannique champion du monde WRC. Il pilote pour Subaru, enflamme les spéciales, les spectateurs et les commentateurs.
Il roule comme s’il n’y avait pas de lendemain, et parfois, il avait raison.
Le style McRae, attaque permanente
Colin McRae, c’était une vitesse inouïe, des sauts insensés, des freinages tardifs, des virages en glisse volontaire. Il déclarait préférer sortir en attaquant plutôt que finir cinquième en assurant, une attitude qui a marqué toute une génération.
Une carrière faite de panache, et de tôle
McRae, c’est aussi beaucoup d’abandons, de casses mécaniques et de risques. En effet, ce mélange de génie et de danger en faisait un héros tragique. Ses victoires étaient spectaculaires, ses défaites tout autant.
Il a couru pour :
- Subaru, ses années les plus emblématiques
- Ford, où il amène la Focus au sommet
- Citroën, un passage bref mais intense
- Skoda, où il impressionne encore
Ses chiffres marquants :
- 25 victoires en WRC
- 42 podiums
- 1 titre mondial
Le jeu vidéo qui l’a immortalisé
En 1998 sort le jeu Colin McRae Rally, qui devient culte. Le rallye s’ouvre au grand public, associé au nom d’un pilote qui incarne authenticité et audace. McRae devient une icône mondiale, au-delà des pistes.
Une personnalité brute et attachante
Colin était franc, direct et sans détours. Il ne trichait pas, ne se plaignait pas, ne se cachait pas. Il pouvait perdre une course sur une erreur et en rire une heure après. Pour lui, le plaisir de rouler dépassait le palmarès.
Le drame de 2007, un silence dans les bois
Le 15 septembre 2007, Colin McRae meurt dans un accident d’hélicoptère à 39 ans, avec son fils de 5 ans. Le choc est immense, cruel. Les hommages affluent du monde entier, preuve de l’amour que lui portaient pilotes et fans.
L’héritage McRae, éternel
James Hunt : l’aristocrate sauvage qui a mis le feu à la Formule 1
Dan Gurney : le géant élégant qui a tout inventé sans jamais le crier
Aujourd’hui encore, des voitures portent son nom, des casques reprennent son design, des pilotes citent sa devise. Il reste l’incarnation du rallye sauvage, sincère, spectaculaire.
Conclusion, McRae le feu éternel
Colin McRae, c’est l’instinct pur, la passion brute, l’erreur assumée comme partie du style. Il n’a pas toujours gagné, mais il a toujours marqué. Et c’est peut-être cela, la vraie victoire.
