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Carlos Sainz Sr. a traversé les générations et il est toujours là. D’ailleurs, on le surnomme le roc espagnol. De plus, l’homme a mis l’Espagne sur la carte du rallye mondial. Méthode, ordre, résistance. À plus de 62 ans, il continue de gagner là où d’autres ont arrêté depuis longtemps. Pas le style flamboyant d’un McRae, ni la précision chirurgicale d’un Ogier, mais une chose unique, le temps.
Madrid, années 60, naissance d’un champion
Né en 1962 à Madrid, Sainz est d’abord un joueur de squash de haut niveau. Mais très vite, il bascule vers le sport auto. À la fin des années 80, il devient le pionnier du rallye espagnol. À une époque où l’Espagne n’a aucun grand nom, il porte tout un pays sur ses épaules.
Les titres WRC, méthode et stratégie
- Champion du monde WRC en 1990 et 1992
- 4 fois vice-champion (1991, 1994, 1995, 1998)
- 26 victoires en rallye
- Premier Espagnol titré en WRC
- Pilier des succès de Toyota, Ford, Subaru et Citroën
Ce n’est pas un showman. C’est un métronome. Un général sur la route.
Barry Sheene : le rebelle chromé qui roulait plus vite que la mort
Graham Hill : le gentleman volant à la moustache légendaire
Le style Carlos Sainz
El Matador n’a pas volé son surnom. C’est un combattant. Discipline militaire, volonté de fer, rigueur absolue. Il résume souvent sa philosophie par une phrase simple :
« Ce que je ne peux pas faire avec le talent, je le compense avec la préparation. »
Là où d’autres explosent, lui gère. Il ne gagne pas toujours, mais il termine toujours.
La malchance et la résilience
- En 1998, il perd le titre dans les 500 derniers mètres du Rallye de Grande Bretagne après une panne moteur
- Plusieurs titres manqués pour quelques points
Mais Sainz ne craque jamais. Il revient, il apprend, il progresse. Un modèle de résilience.
La reconversion, le roi du Dakar
- Vainqueur du Dakar en 2010 (Volkswagen), 2018 (Peugeot) et 2020 (Mini)
- Premier pilote à gagner avec trois marques différentes
- Toujours compétitif à plus de 60 ans
- En 2024, vainqueur encore avec Audi et une voiture hybride électrique
Pour lui :
« l’âge est un chiffre, la vitesse est dans la tête ».
Un pilote ingénieur
Sainz est un technicien exceptionnel. Il travaille étroitement avec les ingénieurs, règle, teste, améliore. Il ne fait pas que piloter, il fait progresser les voitures. Les constructeurs l’adorent pour cette capacité rare.
Un père, un mentor, un héritage
James Hunt : l’aristocrate sauvage qui a mis le feu à la Formule 1
Dan Gurney : le géant élégant qui a tout inventé sans jamais le crier
Son fils, Carlos Sainz Jr., pilote de Formule 1 chez Ferrari, perpétue le nom. Aussi, La rigueur, l’humilité, la préparation, les tient-il, de son père. De fait, Sainz Sr. reste un guide, sans jamais voler la vedette.
Le respect universel
- Les jeunes pilotes, impressionnés par sa longévité
- Les anciens, qui connaissent son héritage
- Les ingénieurs, qui louent son travail technique
- Les fans, attachés à son humilité et son professionnalisme
Carlos Sainz Sr. : l’homme qui ne s’arrête jamais
Carlos Sainz Sr., c’est l’homme qui a tout vécu, les titres, les échecs, les retours, les records, les victoires tardives. Jamais le plus rapide sur un tour, mais le plus constant sur une vie. Le capitaine, le roc, le patriarche du rallye. Par ailleurs, tant que le moteur tourne, il ne s’arrêtera pas.
