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Développée dès 1981 et homologuée en Groupe B en 1983, l’Opel Manta 400 représente l’ultime évolution rallye de la lignée Ascona/Manta. Contrairement aux prototypes émergents, elle conserve une architecture classique. Le tout avec moteur avant, propulsion et mécanique atmosphérique.
Cette philosophie place la Manta 400 à contre-courant du Groupe B. Notamment via l’introduction de la transmission intégrale via l’Audi Quattro. Toutefois, son châssis se montre très abouti et précis. En revanche, le déficit de puissance devient évident face aux intégrales turbocompressées qui s’imposent progressivement.
Opel Manta 400 : Irmscher, Cosworth et l’héritage Ascona
Le projet Manta 400 naît d’une collaboration entre Opel Motorsport, Irmscher et Cosworth. D’ailleurs, il succède à l’Ascona 400, championne du monde des rallyes en 1982 avec Walter Röhrl.
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Homologuée en Groupe B en 1983 grâce à la production de 245 exemplaires routiers, la Manta 400 s’oriente vers les rallyes européens et nationaux. Elle trouve également une seconde carrière durable en rallycross, où sa robustesse et son équilibre font merveille.
Moteur : l’atmosphérique comme ligne de conduite
La Manta 400 adopte un 4 cylindres de 2 419 cm³ à double arbre à cames, équipé d’une culasse Cosworth. L’alimentation repose sur une injection mécanique Bosch Kugelfischer, fidèle à la tradition des moteurs de compétition de l’époque.
En configuration course, la puissance atteint 275 à 290 ch à haut régime, pour un couple d’environ 290 Nm. Le moteur se montre linéaire, fiable et très expressif. Toutefois, l’absence de suralimentation limite les relances face aux moteurs turbo concurrents.
Fiche technique : Opel Manta 400 Groupe B (1983)
- Moteur : L4 2,4 L atmosphérique Cosworth
- Puissance : environ 275 à 290 ch
- Couple : environ 290 Nm
- Poids à vide : environ 960 kg
- 0–100 km/h : environ 5,5 s
- Vitesse maximale : environ 220 km/h
- Transmission : propulsion, boîte manuelle ZF 5 rapports
- Production : 245 exemplaires d’homologation
Châssis et comportement : l’école du pilotage pur
Basée sur la Manta B, la coque reçoit de nombreux renforts et des voies élargies. Les suspensions spécifiques, associées à des amortisseurs Bilstein réglables, offrent un excellent contrôle des mouvements de caisse.
La direction se montre très directe et le comportement lisible. Sur asphalte sec, la Manta 400 excelle par sa capacité à se placer en dérive contrôlée. Sur terrain glissant, elle souffre face aux intégrales. Cela dit, l’Opel Manta 400 reste redoutable entre de bonnes mains.
Design : la sobriété fonctionnelle
Visuellement, la Manta 400 conserve la ligne classique du coupé allemand. Toutefois, on y retrouve des extensions d’ailes en polyester, une calendre noire et une prise d’air spécifique. En outre, le capot en fibre et les vitrages allégés traduisent une recherche de performance.
L’habitacle adopte une présentation strictement compétition grâce aux baquets, arceaux et instrumentation analogique simple.
Compétition et héritage
Si la Manta 400 décroche peu de victoires en WRC, elle brille dans de nombreux championnats nationaux, notamment au Royaume-Uni, en France et en Belgique. Des pilotes comme Ari Vatanen, Henri Toivonen ou Jimmy McRae contribuent à sa réputation.

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Très présente en rallycross jusqu’aux années 1990, elle devient l’une des dernières propulsions compétitives en compétition. À l’heure actuelle, elle incarne une vision du rallye fondée sur le pilotage, la précision et la mécanique sans artifices.
Valeur actuelle et marché
- Manta 400 Stradale d’origine : environ 80 000 à 120 000 €
- Version rallye client : environ 150 000 à 250 000 €
- Châssis usine avec historique : au-delà de 300 000 €
Opel Manta 400 : le chant du cygne de la propulsion
L’Opel Manta 400 symbolise la fin d’une époque. Moins spectaculaire que les monstres à quatre roues motrices, elle incarne le rallye à l’ancienne, où tout se joue au volant et à l’accélérateur. Une véritable voiture de pilote, sans filtre ni artifice.


