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- Naissance d’une ambition presque impossible
- Le moteur V12 quadri-turbo : un feu d’artifice mécanique
- Une architecture mécanique d’avant-garde
- Design et intérieur, la sobriété brute
- Données techniques clés de la Bugatti EB110 Super Sport
- Chute brutale et renaissance posthume
- Versions rares et destinées sur piste
- Comment l’EB110 a défini la Bugatti moderne
Un bijou d’ingénierie des années 90, aux performances hallucinantes, construit pour ressusciter un nom disparu. Ainsi, La Bugatti EB110 est née. Lancée en 1991, celle-ci marque le retour inattendu d’une légende française silencieuse depuis 1952. Mais, ce retour ne fut pas timide. Avec moteur quadri-turbo, châssis carbone, transmission intégrale et des portes en élytre. Une voiture en avance de dix ans sur tout, tombée dix ans trop tôt.
Naissance d’une ambition presque impossible
Au tournant des années 90, Romano Artioli, industriel et passionné de Bugatti, décide de faire renaître la marque avec une ambition démesurée. Son objectif : créer la meilleure supercar du monde. Pour cela, il construit une usine high-tech à Campogalliano. Au cœur de la Motor Valley italienne. Le tout sous la bannière Bugatti Automobili S.p.A. Son nom ? EB110, hommage à Ettore Bugatti, 110 ans après sa naissance.
La EB110 n’est pas qu’une voiture de renaissance, c’est un manifeste pour remettre Bugatti au sommet.
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Le moteur V12 quadri-turbo : un feu d’artifice mécanique
Au cœur de la Bugatti EB110, un V12 3,5 litres quadri-turbo, doté de 60 soupapes. En 1991, ces chiffres donnent le vertige.
- Moteur : V12 3,5 litres quadri-turbo, 60 soupapes.
- Puissance EB110 GT : 560 ch.
- Puissance EB110 Super Sport : 610 ch.
- 0 à 100 km/h : environ 3,2 s pour la GT.
- Vitesse maximale : jusqu’à 355 km/h pour la Super Sport.
Ces performances, dignes, voire supérieures à celles des supercars du milieu des années 90, rendent la EB110 presque irréelle pour son époque.
Une architecture mécanique d’avant-garde
- Transmission intégrale : rare pour une supercar au début des années 90.
- Châssis monocoque en carbone co-développé avec Aérospatiale.
- Suspension à double triangulation : pour une précision de conduite maximale.
- Boîte manuelle six rapports : pensé pour les hautes vitesses.
- Freins hérités des technologies de compétition.
C’est une fiche technique de prototype de course, mais homologuée pour la route et proposée à des clients fortunés.
Design et intérieur, la sobriété brute
- Habitacle mêlant cuir, carbone et aluminium.
- Ambiance, technique et luxueuse à la fois, sans surenchère décorative.
Pas d’ornement inutile, seulement ce qu’il faut pour servir la performance et rappeler le statut d’objet d’exception.

Données techniques clés de la Bugatti EB110 Super Sport
- Moteur : V12 3,5 litres quadri turbo.
- Puissance : 610 ch.
- Couple : 650 Nm.
- Poids à sec : environ 1 390 kg pour la GT et 1 350 kg pour la Super Sport.
- Vitesse maximale : jusqu’à 355 km/h.
- 0 à 100 km/h : : environ 3,2 s.
- Transmission : 4 roues motrices avec boîte manuelle 6 vitesses.
- Production totale : environ 139 exemplaires toutes versions confondues.
Des chiffres qui placent la EB110 au niveau des hypercars bien plus récentes, alors qu’elle est née au début des années 90.
Chute brutale et renaissance posthume
Malgré son niveau technique hors norme, la Bugatti EB110 arrive dans un contexte difficile. Ainsi, la récession, le coût démentiel du projet et la complexité de la voiture finissent par faire plier la marque.
- Fermeture de l’usine de Campogalliano en 1995.
- Projet jugé trop cher, trop complexe, trop en avance sur son marché.
- La marque est finalement rachetée par le groupe Volkswagen en 1998.
La EB110 échoue commercialement, mais elle triomphe dans la mémoire des passionnés et des ingénieurs.
Versions rares et destinées sur piste
Autour de la EB110, quelques versions encore plus exclusives. Mais surtout, des projets restés à l’état de concept ont renforcé le mythe.
- EB110 Super Sport Le Mans, version engagée en compétition avec Gildo Pallanca Pastor.
- EB112, spectaculaire berline à moteur avant, jamais produite en série.
- Quelques exemplaires de EB110 survivent aujourd’hui dans les concours d’élégance.
- Présence régulière dans les collections privées et les musées spécialisés.
- Cote actuelle, entre 2,5 et 4 millions d’euros selon version et état.
Longtemps sous-estimée, la EB110 est devenue une pièce maîtresse du marché des supercars de collection. Au même titre que Lamborghini Miura.
Comment l’EB110 a défini la Bugatti moderne
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L’esprit de la EB110 se retrouve directement dans la Bugatti Veyron et dans les modèles qui suivront. Même philosophie, avancer les limites techniques, associer puissance extrême, raffinement et exclusivité absolue.
- Influence directe sur l’architecture technique de la Veyron.
- Persistance de marqueurs clés, suralimentation multiple, transmission intégrale, obsession de la vitesse maximale.
- Une voiture encore méconnue du grand public, mais vénérée par les passionnés et les ingénieurs.
La EB110 a pavé la route, en silence, pour la Bugatti moderne, celle des hypercars à quatre chiffres de puissance.


