Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Fondée en 2003 par un groupe d’ingénieurs, Martin Eberhard, Marc Tarpenning et leurs associés. Puis, Tesla est reprise et propulsée par Elon Musk dès 2004. L’objectif affiché est clair, accélérer la transition mondiale vers une énergie durable. Mais avant d’être la firme qu’on connait, Tesla est un pari. Prouver qu’une voiture électrique peut être belle, rapide, autonome et désirable.
La première salve arrive en 2008 avec le Roadster, basé sur la Lotus Elise, capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 3,9 secondes avec environ 350 km d’autonomie. Le marché ne sera plus jamais le même.
Technologie Tesla : batteries, logiciel, intégration verticale
Tesla ne fabrique pas une voiture électrique comme les autres :
Polestar : l’électrique scandinave à l’épure froide
Brabus : le monstre élégant de la puissance sur mesure
- Batteries lithium ion modulaires, très denses, refroidies par liquide
- Plateforme skateboard, centre de gravité ultra bas et architecture rigide
- Moteurs synchrones à aimants permanents, efficaces et compacts
- Logiciel propriétaire, Tesla OS, en mise à jour constante par OTA
- Autopilot et FSD, pilote automatique évolutif piloté par IA maison
Tout est conçu en interne, matériel, logiciel, interface, moteur et système de charge. Cette intégration verticale permet un contrôle total et une culture d’itération continue.
Tesla : des modèles phares
Tesla simplifie sa gamme autour de modèles modulaires :
- Model S (2012), grande berline sportive, jusqu’à 1 020 ch en version Plaid
- Model X (2015), SUV familial avec portes Falcon
- Model 3 (2017), compacte premium devenue bestseller mondial
- Model Y (2020), SUV compact et cœur de gamme
- Cybertruck (2024), pick up angulaire à châssis exosquelette
- Roadster 2 annoncé, 0 à 100 km/h en 1,9 seconde, plus de 400 km/h
- Semi, poids lourd électrique avec plus de 800 km d’autonomie

Tous les modèles partagent une idéologie. Ainsi cela se traduit par : une plateforme modulaire, une électronique centralisée, des commandes par écran tactile et une réduction drastique des pièces mécaniques.
Interface Tesla, un cockpit logiciel
- Écran central de 15 à 17 pouces comme interface unique
- Système embarqué fluide, intuitif, mis à jour à distance
- Commandes vocales, navigation prédictive, jeux, streaming, caméras 360 degrés
- Pilote automatique évolutif, basé sur la vision pure sans LiDAR
Le tableau de bord Tesla est plus proche d’une tablette que d’un cockpit traditionnel. C’est un ordinateur qui roule.
Design : minimalisme tendu et aérodynamisme
Chez Tesla, le design n’est jamais décoratif. D’ailleurs, il est fonctionnel, tendu, dicté par l’aérodynamisme et l’efficience. Les lignes sont fluides, les surfaces lisses, les détails réduits au strict minimum. En outre, très peu de boutons, une lecture visuelle immédiate, et des coefficients aérodynamiques parmi les meilleurs du marché.
À l’intérieur, la même logique prévaut, des habitacles épurés, sans compteurs devant le volant, organisés autour d’un écran central unique. L’ensemble évoque un design industriel d’inspiration tech et science-fiction, où chaque élément répond à une fonction précise.
Stratégie : rupture, vitesse et échelle
La stratégie de Tesla repose sur une rupture totale avec les codes de l’industrie automobile. La production est accélérée grâce à un réseau mondial de Gigafactories, implantées sur plusieurs continents. La distribution s’appuie sur un réseau de Superchargeurs propriétaire, intégré et rapide, ainsi que sur une vente directe, sans concessionnaire classique.
Mercedes-Benz : l’étoile à trois branches de l’excellence mécanique
Koenigsegg : l’hypercar réinventée par l’artisanat suédois
Ce modèle permet à Tesla de maintenir une marge élevée, en limitant la publicité et les stocks. Le constructeur ne cherche pas à s’adapter à l’industrie, elle la court-circuite, en imposant son propre rythme et ses propres règles.
Tesla le bilan : une révolution mais pas sans controverses
- Accélération massive de l’électrification mondiale
- Qualité logicielle et expérience utilisateur hors pair
- Infrastructure propriétaire unique
- Finitions parfois critiquées
- Autopilot sujet à débats juridiques et éthiques
- Communication polarisante autour de la marque et de son dirigeant
Tesla est la première voiture électrique qui a donné envie, pas seulement raison. Une entreprise qui a transformé l’automobile en objet logiciel, évolutif et désirable, et qui a forcé toute l’industrie à accélérer. Une promesse d’un monde sans essence.


