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En 1895, à Mladá Boleslav (aujourd’hui en Tchéquie), Václav Laurin et Václav Klement, fondent un atelier de vélos baptisé Laurin & Klement. Très vite, ils se lancent dans les motocyclettes, puis les automobiles en 1905. D’ailleurs, leurs véhicules sont réputés pour leur qualité et leur ingéniosité. En 1925, l’entreprise fusionne avec Škoda Works, un puissant groupe industriel basé à Plzeň. C’est ainsi que l’ensemble a pris le nom que nous connaissons aujourd’hui.
L’ère industrielle et les années noires
Avant la Seconde Guerre mondiale, Škoda est l’un des plus grands conglomérats industriels d’Europe centrale. En effet, on les retrouvait à la production des trains, des armes… et des voitures. Mais la guerre et le rideau de fer rebattent les cartes. Nationalisée par le régime communiste, Škoda devient une entreprise d’État. Produisant des modèles robustes mais dépassés. Les voitures comme la Škoda 1000 MB ou la Favorit séduisent plus par leur prix que par leur modernité.
Le tournant Volkswagen
Après la chute du mur de Berlin, Škoda est intégrée au groupe Volkswagen en 1991. Commence alors une transformation spectaculaire. D’abord vue comme une sous-marque low-cost, Škoda grimpe en gamme. Tout en conservant son sens pratique et sa sobriété. La Felicia, puis la Octavia (1996), changent l’image de la marque, qui devient rapidement une valeur sûre du marché européen.
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Škoda : la marque de l’intelligence pratique
Škoda gagne le cœur des clients pragmatiques. Familles, taxis, professionnels et particuliers apprécient son slogan Simply Clever, fondé sur des idées simples et bien pensées. Notamment, un grattoir à glace caché dans la trappe à carburant, parapluie dans la portière, sièges astucieux… Le tout avec des moteurs éprouvés du groupe VW, une finition sobre, un grand coffre et un prix contenu.
Succès massif en Europe de l’Est… et de l’Ouest

La Octavia devient un best-seller, suivie de la Fabia, du Superb et des SUV comme le Kodiaq ou le Kamiq. En 2023, Škoda a vendu environ 870 000 véhicules, avec une forte présence en Europe de l’Est, en Allemagne, mais aussi en Inde et en Turquie. Elle fait partie des marques les plus rentables du groupe Volkswagen, malgré son positionnement plus malin que premium.
Škoda : électrification et futur
Škoda entre dans l’ère électrique avec la gamme iV : Enyaq iV ou les versions hybrides rechargeables de l’Octavia. La marque prépare également des modèles plus accessibles comme le Epiq, un petit SUV électrique annoncé autour de 25 000 €. D’ici 2035, Škoda abandonnera les moteurs thermiques en Europe, dans la logique du groupe VW.
Škoda : une marque discrète mais stratégique
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Pagani : l’orfèvre italien de la vitesse extrême
Škoda incarne aujourd’hui l’efficacité intelligente : une ingénierie allemande dans une robe tchèque pragmatique, conçue pour durer et séduire sans bruit. Elle joue un rôle stratégique dans le développement des plateformes pour les marchés émergents, tout en restant un pilier fidèle du segment C européen.
Škoda, c’est l’outsider devenu incontournable. D’une fabrique de vélos à une marque d’automobiles intelligentes, elle trace un chemin sans éclats ni frime, mais avec constance, bon sens et inventivité. Une voiture de choix pour ceux qui savent ce qu’ils veulent.


