Mazda : l’art du défi japonais

Constructeur japonais indépendant, Mazda s’est imposé par l’audace technique, le moteur rotatif et une vision unique du plaisir de conduite.

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Fondée en 1920 à Hiroshima, Mazda s’appelait à l’origine Toyo Cork Kogyo, spécialisée dans les matériaux industriels. Ce n’est qu’en 1931 que la société se lance dans les véhicules avec un petit tricycle motorisé, le Mazda-Go. Le nom « Mazda » est à la fois un hommage à Ahura Mazda, dieu de la sagesse dans le zoroastrisme. Mais aussi, un clin d’œil au nom de famille du fondateur, Jujiro Matsuda.

Mazda : le petit constructeur qui n’a peur de rien

Mazda s’est toujours démarqué par sa capacité à prendre des risques technologiques. Dans les années 1960, elle s’engage dans le développement du moteur rotatif Wankel. Malgré ses défauts de fiabilité lié à sa conception. La Cosmo Sport 110S (1967) devient le premier coupé sportif à moteur rotatif commercialisé. Ouvrant une voie unique dans l’industrie automobile.

Le pari du moteur rotatif

Dans les années 1970–1980, Mazda est le seul constructeur au monde à maîtriser  le moteur rotatif. D’ailleurs, la marque l’installe dans les RX-7, véhicules de sport cultes à l’équilibre poids/puissance exceptionnel. Ce moteur compact, léger, au bruit si particulier, devient une signature de la marque. En 1991, Mazda devient le premier constructeur japonais à remporter les 24 Heures du Mans, avec la mythique 787B, seule voiture à moteur rotatif ayant gagné l’épreuve.

Lancia : l’élégance italienne au cœur battant de la course
Saab : l’élégance suédoise aux racines aéronautiques

L’ingénierie « Jinba Ittai »

Mazda se place sur le concept Jinba Ittai. La fusion parfaite entre le conducteur et sa machine, comme un cavalier et sa monture. Cela se traduit dans le design de ses voitures. Des MX-5, roadsters légers et accessibles, aux Mazda 3 ou CX-5, cette sensation reste une priorité.

Mazda
Getty Images

Design Kodo et montée en gamme

Depuis les années 2010, Mazda adopte une stratégie design ambitieuse. Ainsi, le Kodo Design (l’âme du mouvement) mêle lignes épurées, carrosseries sculptées et finitions haut de gamme. L’intérieur progresse en qualité perçue, s’éloignant des standards généralistes. Mazda tend de plus en plus vers le premium artisanal, sans changer son ADN.

Un constructeur indépendant mais agile

Mazda reste l’un des derniers constructeurs indépendants japonais. En 2023, la marque a vendu environ 1,1 million de véhicules dans le monde, avec une forte présence en Amérique du Nord, au Japon et en Australie. La rentabilité reste stable, grâce à une gamme concentrée et une gestion prudente. Le CX-5 reste son best-seller mondial.

L’électrification à sa manière

Dacia : la voiture sans chichi devenue culte
Pagani : l’orfèvre italien de la vitesse extrême

Mazda aborde l’électrification avec nuance et sobriété. Plutôt que de foncer dans le 100 % électrique, elle privilégie des solutions techniques originales comme le moteur rotatif en prolongateur d’autonomie (MX-30 R-EV), les moteurs essence Skyactiv-X à haut rendement, et les matériaux allégés. Le constructeur vise la neutralité carbone d’ici 2050, mais en gardant une logique d’efficience raisonnée.

En résumé, Mazda, c’est la voix dissidente du Japon, un constructeur de passionnés, perfectionniste et libre. Fidèle à ses idées, la marque continue de tracer une route atypique où la technologie reste au service de l’émotion.


Vous aimez cet article ? Partagez !