Montrer le sommaire Cacher le sommaire
En 1906, Vincenzo Lancia, ancien pilote Fiat et passionné d’ingénierie, fonde sa propre marque à Turin. Très vite, Lancia se distingue par une philosophie singulière, allier technologie avancée, raffinement mécanique et design sophistiqué. Dès ses débuts, la marque devient un laboratoire roulant, adoptant des solutions innovantes, parfois trop en avance sur leur temps.
Lancia : une marque pionnière dans l’âme
Lancia est le premier constructeur au monde à produire en série une voiture dotée d’un moteur V4 (Lambda, 1922), d’un châssis monocoque, de suspensions avant indépendantes, et même d’une boîte 5 vitesses dès 1948. L’innovation est presque excessive, mais forge la réputation de la marque, élégante, technique, un peu élitiste, à contre-courant des voitures utilitaires.
Un style inimitable, signé par les plus grands
Lancia collabore très tôt avec les meilleurs carrossiers italiens, Pininfarina, Zagato, Bertone. Résultat, des modèles devenus icônes du design automobile. L’Aurelia B20 GT, première Grand Tourisme moderne. La Flaminia, chic absolu. La Fulvia Coupé, bijou de finesse. Chaque Lancia semble avoir été conçue pour un défilé. Mais, sans oublier l’asphalte.
Lucid : la clarté électrique de la haute ambition
BYD : l’empire électrique venu de la batterie
Lancia Delta Integrale : la reine des rallyes
Dans les années 70, 80, Lancia devient la marque la plus titrée de l’histoire du Championnat du Monde des Rallyes. De la Stratos, première voiture conçue uniquement pour la compétition, à la 037, puis l’inarrêtable Delta Integrale, Lancia enchaîne les victoires. 10 titres constructeurs. Un mythe sportif indissociable de la passion italienne.
Les années Fiat et la lente agonie
Rachetée par Fiat en 1969, Lancia perd peu à peu son indépendance technique. Le groupe cherche à rationaliser, les modèles partagent de plus en plus d’éléments avec Fiat. Malgré de belles réussites comme la Delta ou la Thema, l’ADN Lancia s’efface. À partir des années 2000, les ventes chutent. De plus, la gamme se réduit, jusqu’à ne plus comprendre qu’une seule voiture, la Ypsilon, vendue en Italie.
L’image du raffinement intellectuel
Lancia a toujours séduit des conducteurs subtils, architectes, professeurs, cinéastes. Ce n’est pas une voiture pour frimer, mais pour ressentir. Le confort, la suspension, la discrétion, l’élégance. Lancia, c’est une forme d’automobile culturelle, presque aristocratique, sans être arrogante. Une voiture à vivre, pas à montrer.
Une renaissance annoncée
En 2021, avec la naissance de Stellantis, un vent d’espoir souffle sur la marque. Le groupe annonce un retour de Lancia sur dix ans. Avec une gamme électrifiée et premium à l’italienne. En 2024, la nouvelle Ypsilon est dévoilée, 100 % électrique, néo-rétro, plus statutaire. D’autres modèles sont prévus, Gamma et Delta, entre 2026 et 2028.

Un futur prudent, mais ambitieux
Genesis : le luxe coréen réinventé
Saab : l’élégance suédoise aux racines aéronautiques
Lancia ne vise plus le volume, elle veut redevenir une marque de niche raffinée, vendue dans quelques pays européens, avec un design fort, une touche écologique, et une atmosphère intérieure proche du mobilier haut de gamme italien. Son objectif, séduire une clientèle sensible à l’élégance discrète et à l’émotion italienne.
Lancia, c’est une voiture qu’on chuchote, pas qu’on hurle. Une alliance rare entre génie technique, finesse esthétique et palmarès sportif, aujourd’hui en voie de renaissance. On ne choisit pas une Lancia par hasard, mais par culture, goût et conviction.


