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Fondée en 1899 par un groupe d’industriels italiens, la Fabbrica Italiana Automobili Torino (FIAT) voit le jour au cœur du Piémont. Dès le départ, l’ambition est claire. Faire de l’Italie un acteur majeur de l’automobile européenne. De ce fait, en 1908, Fiat est déjà présente aux États-Unis et en compétition. La course devient une vitrine de sa technologie. Comme le prouve sa victoire à la Targa Florio en 1907.
L’empire industriel italien
Fiat ne se limite pas à l’automobile. L’entreprise devient au fil du XXe siècle un conglomérat tentaculaire : trains, avions, tracteurs, armement, machines-outils… Mais c’est la voiture qui restera son emblème. Après la Première Guerre mondiale, Fiat devient le plus grand constructeur automobile d’Europe continentale. Dominant par là même le marché italien pendant des décennies.
La Fiat 500 : icône de la Dolce Vita
C’est en 1957 que Fiat révolutionne l’automobile populaire avec la Cinquecento. Petite, légère, accessible, la Fiat 500 motorise l’Italie d’après-guerre. Elle devient un symbole de liberté, de mobilité et de style à l’italienne. Avec sa cousine la Fiat 600, elle incarne la montée de la classe moyenne et l’entrée de la voiture dans la culture quotidienne. Une légende est née.
Lancia : l’élégance italienne au cœur battant de la course
Saab : l’élégance suédoise aux racines aéronautiques
Fiat : puissance économique et sociale
Dans les années 60-70, Fiat emploie près de 300 000 personnes. Turin devient une ville-usine. L’entreprise est au cœur des luttes ouvrières, du syndicalisme. Mais aussi de l’innovation industrielle. Le groupe rachète Autobianchi, Lancia, Ferrari (partiellement), puis Alfa Romeo. Fiat règne sur l’Italie comme un véritable État dans l’État.
Crises, déclin et repositionnement
Les années 80-90 sont plus difficiles : concurrence japonaise, mauvaise qualité perçue, modèles vieillissants… Fiat perd du terrain. Ainsi, la firme tente de résister avec des modèles comme la Uno, la Tipo ou la Punto. Souvent bien conçus mais moins séduisants que par le passé. Dans les années 2000, la marque frôle le naufrage, avant un spectaculaire retournement grâce à la renaissance de la Fiat 500 en 2007.
Fiat conquiert l’Amérique (en retour)
En 2009, en pleine crise financière mondiale, le géant italien prend le contrôle de Chrysler. Sauvant ainsi un géant américain en péril. La fusion donne naissance à FCA (Fiat Chrysler Automobiles), nouveau colosse transatlantique. La marque revient sur le marché US, portée par le charme rétro de la 500, mais sans réel succès durable hors niche.
Une marque populaire dans l’ère électrique
Aujourd’hui, l’entreprise se recentre sur ce qu’elle fait de mieux : des voitures simples, stylées, urbaines. La 500e électrique incarne cette philosophie : compacte, branchée, chic. La marque vise 100 % électrique en Europe d’ici 2030. Le retour du label Topolino en version micro-mobilité urbaine est un clin d’œil malin à ses origines.

Position dans Stellantis et ambitions futures
Dacia : la voiture sans chichi devenue culte
Pagani : l’orfèvre italien de la vitesse extrême
Depuis 2021, Fiat appartient au groupe Stellantis, né de la fusion entre FCA et PSA. Avec ses cousines Peugeot, Citroën, Opel, Fiat conserve son rôle de marque accessible mais au design affirmé. En 2023, elle a vendu environ 1,2 million de véhicules, avec une forte présence en Italie, au Brésil, en Turquie et en Inde.
Fiat, c’est l’âme mécanique de l’Italie. Une marque populaire mais inventive, enracinée dans la culture ouvrière comme dans la mode. Tour à tour conquérante, vacillante, puis renaissante, elle reste une icône attachante du paysage automobile mondial.


