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Mercedes-Benz est l’un des noms fondateurs du sport automobile. Présente dès les tout premiers Grands Prix du début du XXe siècle, la marque allemande a bâti une réputation basée sur la rigueur technique, la puissance mécanique et le contrôle absolu. En Formule 1, son histoire est faite de cycles : une domination fulgurante dans les années 1950, un long retrait, puis un retour moderne devenu hégémonique.
1954–1955 : une entrée brève, mais parfaite
Mercedes fait son entrée officielle en Formule 1 en 1954 avec la W196, une monoplace en avance sur son temps.
- Moteur huit cylindres en ligne
- Injection directe
- Version carrossée innovante pour certains circuits rapides
Avec Juan Manuel Fangio comme pilote principal, Mercedes domine immédiatement le championnat.
Alpine F1 : la nouvelle peau d’un constructeur aux racines profondes
McLaren : l’écurie technique devenue légende, toujours sur la ligne fine
- Deux titres pilotes en 1954 et 1955
- Neuf victoires en douze Grands Prix
- Supériorité technique nette sur la concurrence
Cette période s’achève brutalement après la catastrophe des 24 Heures du Mans 1955. Mercedes décide alors de se retirer totalement de la compétition automobile pendant plusieurs décennies.
1994–2009 : le retour par la motorisation
Mercedes revient en Formule 1 dans les années 1990 en tant que motoriste. Après un partenariat initial avec Sauber, la marque s’associe durablement à McLaren à partir de 1995.
Les moteurs Mercedes-Ilmor deviennent rapidement une référence du plateau.
- Deux titres pilotes avec Mika Häkkinen (1998, 1999)
- Titre constructeur en 1998
- Lewis Hamilton vice-champion dès sa première saison en 2007
- Titre mondial pour Hamilton en 2008
Durant cette période, Mercedes construit son savoir-faire moderne en Formule 1, tout en restant dans l’ombre d’une équipe cliente.
2010–2021 : Mercedes usine, l’ère de la domination
En 2010, Mercedes rachète Brawn GP, championne du monde en 2009, et devient une écurie d’usine à part entière.
Après quelques saisons de structuration, le changement de règlement de 2014 marque un tournant historique.
La domination hybride
La marque anticipe mieux que tous ses rivaux l’ère du V6 turbo-hybride.
- Groupe propulseur le plus performant de l’ère moderne
- Fiabilité exceptionnelle
- Intégration châssis-moteur largement supérieure
Entre 2014 et 2020, Mercedes domine la Formule 1 comme rarement dans l’histoire.
- Sept titres constructeurs consécutifs
- Six titres pilotes pour Lewis Hamilton
- Un titre pilote pour Nico Rosberg en 2016
Les monoplaces Mercedes se distinguent par leur stabilité aérodynamique, leur efficacité énergétique et leur régularité en course.
Depuis 2021 : fin de l’hégémonie, mais structure intacte

La saison 2021 marque la fin de la domination totale. Mercedes doit faire face à la montée en puissance de Red Bull et à un nouveau cycle réglementaire.
- Duel Hamilton–Verstappen en 2021
- Voitures à effet de sol dès 2022
- Recul relatif face à Red Bull et Ferrari
Red Bull Racing : la marque d’énergie devenue empire d’ingénierie
Ferrari en F1 : le cœur battant du sport automobile
Malgré cela, Mercedes reste une structure de premier plan, capable de podiums réguliers et toujours redoutée stratégiquement.
Mercedes : la domination par la méthode
Mercedes en Formule 1 incarne la puissance de l’ingénierie méthodique. Une marque capable de disparaître, de revenir sans bruit, puis de dominer une ère entière par la préparation, l’anticipation et le contrôle. Quand Mercedes gagne, ce n’est jamais par hasard.


